Lorsqu’on observe une sculpture, nous pouvons en parcourir les détails sans en être vu ni jugé. Il est aussi possible de la toucher, la parcourir.
Pourrions en dire autant d’un humain face à nous ?
En dialoguant, la plupart d’entre nous restons centré sur le discours sans trop prêter attention à l’enveloppe qui le délivre.
Pourtant cette enveloppe est vivante et surtout elle émet des signaux qui rythment les mots et traduisent un tempo.
Un texte que nous lisons attise notre imaginaire de sorte que nous lui donnons du relief et du corps.
Écouter les mots prononcés par un interlocuteur sans en observer les contours revient à se promener dans une forêt en regardant ses pieds.
Les émotions perçues sur le visage d’un humain nous dévoile l’intensité, le rythme et son positionnement sur le sujet évoqué.
Difficile de se concentrer sur une mélodie si la guitare est désaccordée, il en va de même pour l’humain qui nous parle. On ne peut écouter et comprendre le message que si l’ensemble est harmonieux.
Je vous invite donc à observer, écouter et ressentir un échange dans sa globalité au risque d’en perdre l’essence même.